Cette année-là, c’est une grosse légume des Forces armées canadiennes qui se pointe à La Tuque pour procéder à l’inspection des cadets de l’Armée de l’école secondaire Champagnat : le vice-chef de l’état-major général de la Défense, le major général Jean-Victor Allard, accompagné, cette fois, d’officiers canadiens-français.
Les photos sont tirées de l’Album souvenir du
cinquantenaire des frères maristes. La Tuque.
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Le frère Lionel-Albert et Roger Mulligan accueillent Allard à l’aéroport de La Tuque.
À gauche, Roger Fortier, un des membres du comité des cadets.
Aubert Montgrain, professeur de musique et directeur de la petite harmonie, passe en revue ses musiciens en compagnie du major-général Allard. En avant-plan, à gauche, Robert Danis, qui semble porter l’uniforme de la «grande» Harmonie, et, à droite, Pierre Montgrain, le fils du directeur musical.
Une note en passant : sur la page I COME FROM LA TUQUE [1], un lieu fort intéressant d’échanges, on s'interroge sur l’identité des tambours-majors de l’Harmonie qui ont succédé à Adélard Potvin. Il semble que Jean-Guy Deslauriers, le peintre, ait été de ceux-là. Chose certaine, d’après Michel Grandbois, professeur de Champagnat à la retraite, qui a fait partie des deux corps de musique, Camil Bouchard a été le tambour-major de cette dernière. D’ailleurs, plusieurs élèves de cette école secondaire ont participé aux activités de la grande Harmonie.
Signature du livre d’or de la Ville. Lucien Ringuet, le maire Onésime Dallaire, abbé Georges-Henri Dauphin, frère Louis-Abel, Aubert Montgrain, Victor Potvin.
Le comité d’élèves responsable des cadets, tout probablement en 1958.
Debout, Jacques Poulin, Jacques Gaudet et Gaston Bolduc. Assis, au centre, Noël Ferron; à sa gauche, Roger Fortier.
Lucien Ringuet, le major Loranger, Louis-Abel, directeur de Champagnat, Jean-Victor Allard, le député Romulus Ducharme, le major Chouinard, le lieutenant Poirier, Raymond Arseneault, président de la commission scolaire.
Le comité du service d’ordre. Camil Bouchard, Roger Fortier, Jacques Gauvin, Gilles Marchand et Lionel-Albert.
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Pourtant, la section des annonceurs de l'Album souvenir montre que La Tuque était toujours tout aussi colonisée sur le plan de la langue. L’école avait en effet accepté d’y insérer des annonces entièrement rédigées en anglais.
C’est le cas de l’un des plus vieux magasins de la ville, une mercerie de la rue Commerciale, «H. E. Hillier & Sons Ltd, men’s wear», qui affirme que «your appearance is our business» et du garage «J. F. Keenan Ltd», qui se présente comme un «dealer» de Chevrolet et d’Oldsmobile et qui a pignon sur «Tessier St.» !
D’autres commerces, la plupart propriété de francophones, affichaient une raison sociale à l’anglaise.
On lit en effet «Dubois Motor Sales» – «Frank Spain Co. Ltd» – «Laviolette Adjusment Bureau» – «Canadian Tire and Repair Co. Ltd.» – «Duchesne Ltd, Furniture» – «St-Maurice Electric Inc.».
Autres temps, autres mœurs…
Il faudra attendre encore plusieurs années afin qu’une campagne de francisation, qui commencera à l'usine de la C.I.P., à laquelle j’ai participé activement, fasse bouger les choses et qu’on se débarrasse de cette attitude de colonisés.
[1] Accessible par le site du carnet social FACEBOOK.
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