jeudi 11 février 2010

Souvenirs inédits des employés

responsables de l’entretien

de l’usine de la C.I.P.


Juliette Aubé, 1964

Archives de Gail Aubé

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À la fin d’août 1964, Juliette Aubé, secrétaire au bureau de planification de la Canadian International Paper, prenait sa retraite pour s’occuper de sa boutique LINGERIE JULIETTE, sise rue Commerciale, qu’elle avait acquise en 1961.

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Annonce tirée de FLAMBÉE, album publié par des élèves de l’École Centrale en 1964.

Archives d'Hervé Tremblay

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À cette occasion, ses collègues de travail lui firent cadeau d’un appareil photo. Elle eut l’heureuse initiative de regrouper les équipes d’ouvriers chargés de l’entretien de l’usine et de les prendre en photos.

Sa nièce, Gail Aubé, la benjamine de Lawrence, alors électricien à l’usine, m’a confié ces souvenirs, le temps de les numériser et de tenter d’en identifier les sujets.

Beaucoup y reconnaîtront un parent, père, grand-père, frère, ou un ami. Et qui sait, peut-être quelqu’un, qui n’a jamais vu ces photos, pourrait-il s’y reconnaître.

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BUREAU DE PLANIFICATION

Juliette Aubé, entourée de ses collègues de travail immédiats : Raymond Arsenault,, Dick O’Sullivan, Armand Lortie, Jean-Paul Villeneuve, Bill Brain, Godfrey Johnson, Lucien Desmarais.

Greg. Gravel, Albert Harvey, Émile Capano, Roméo Guimond, Sylvio Pelletier, Albert Hudon, Rosario Proulx, Normand de la Chevrotière.

Debout : Lucien Morin, Lucien Pilotte, Paul Hébert, Richard Rioux;

assis : Lucien Poitras, Lucien Hudon.

ÉLECTRICIENS

À l’arrière : second de la gauche, Fletcher Jensen; quatrième, Raoul Bélanger. Dernier, à droite, Lucien Pilote.

En avant, à gauche : Robert Létourneau; tout à fait à droite, Lawrence Aubé.


Fernand Baril, Paul Goulet, Austin Valdron, Yvon Noël, Roger Jean.

TECHNICIENS (électronique)

Marcel Lacombe, Denis Arpin, [?] Brassard, Gérard Dumont, [?] Verreault, Gabriel Lacombe, superviseur, Roger Richer, Gérard Fecteau, Jacques Martel, Bertrand Jordan, Réjean Fortin; Jean-Guy Beaudet, Léo Lebel.

SOUDEURS

À l’arrière : André Trembay, Marcel Coteau, Philippe Gauthier, [?], René Matte, Robert Lacombe, Lucien Vaillantcourt, Henri Fraser. En avant : Alfred Élie, Raymond Trottier, [?] Michel Riverin ou Guérin.

TUYAUTEURS

À l’arrière : Gérard Groleau, Baptiste Bellavance (contremaître), Laurentin Houle, Jacques Duchesneau. À l’avant : Albert Gauthier, [?], Albertino Gagné, [? Séguin], Albert Hudon.

TERRAINS ET BÂTISSES (La cour)

Assis : Arthur Bouchard, Aldéric Tousignant. Debout : Yvon Bouchard, Ti-Noir Perron, Cyrille Guilbault.

MACHINISTES

Marc Gagné, M. Lacasse, [?] Joffre , M. Gilbert, Pelletier (superviseur), Marc Boivin, [?], Louis Bellemare, Patrick Evoy.

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Réception donnée par le personnel féminin de l'usine

Le 27 soût 1964. Réception chez madame Emily Murray en l’honneur de Juliette Aubé.

Les collègues de bureau : Margot Julien, Claudette Bastien, madame John Boyd, Pat Tafel, Gertrude Lavoie, Fernande Martel, Janine Lavoie, Pauline Hayes, Mary Banville, Denise Lesieur, Thérèse Harvey, Pauline Moisan, Norma Théberge, Josette Bouchard, Gisèle Trottier, Ghislaine Chartrand, Pauline Gravel, Rita Desaulniers et Renée Rivard.

Entrefilet de 1947.

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Je remercie Jean-Georges Laporte, qui a amélioré la qualité de plusieurs photos, et Robert Duchesneau, qui a identifié des dizaines de têtes. Il me fera plaisir d’ajouter les noms de ceux que je n’ai pu identifier. On n’a qu’à cliquer sur le mot «COMMENTAIRES», dernière ligne au bas de cette page et de m’y laisser leur nom.

Je m’en voudrais de ne pas signaler une initiative fort appréciée, de belle tenue, lancée par

Rémi Laflamme

sur Facebook et consacrée à l’histoire de la papetière latukoise et ses employés.

La page s’intitule simplement « SMURFIT-STONE Usine de La Tuque ».

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Cet historique portrait de groupe remonte à 1940. Il a paru dans l’essai très bien documenté de Sylvain Gingras, L’épopée de la forêt (Publications Triton, 2008).

Les sujets, dans l’ordre habituel : Lucien Vaillantcourt, Louis Lafontaine, Jean-Claude Corriveau, Philippe Journault, Odilon Lajoie, Origène Rouillard, Rosaire Tremblay.

Hubald Désilets, Alfred Élie, Robert Leclerc, Alonzo Bouchard, Mikes Hayes, Ludger Filion, Archie Bilodeau, Émile Paré, Philippe Élie, Forest Ferron.

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Questions de métiers

Il est de ces pages Internet qui illustrent les belles fonctions de la grande toile. Par exemple, la diffusion decette revue des famille Dessureault, dans laquelle j’ai trouvé une photo de l’ancien curé de La Croche, puis fondateur de la paroisse de La Bostonnais, Viatime Normandin, dans un atelier de menuiserie, à Saint-Narcisse, en 1940, photo reproduite du Nouvelliste.

L’accoutrement du type, à l’avant-plan, avec ses bottes de chantiers et ses « britisches », tranche drôlement sur celui des autres apprentis portant cravate et col dur !

Sur la poutre, on peut lire : «Enfants, soyez pieux, laborieux, francs et…» !

Source : Internet. «Le journal des Dessureault», septembre 2008.

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lundi 1 février 2010

Le défilé de la Saint-Jean-Baptiste à La Tuque,

en 1958 et 1959

Un défilé de la Saint-Jean, bien avant l'ère des chars tirés par des véhicules motorisés. La nostalgique banderole réfère déjà au «bon vieux temps» !


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Il fut une époque où la célébration fête nationale des Canadiens français, devenus Québécois durant la Révolution tranquille, mobilisait un grand nombre de citoyens et de citoyennes, la contribution des secteurs commercial et industriel et l’on faisait avec les moyens du bord et la bonne volonté de tous et de toutes.

Voici quelques images des défilés de 1958 et de 1959 tirées des archives photographiques de Pierre Cantin et de Dave Tafel et aimablement prêtées pour l’édition de cette page. Sauf indications contraires, les clichés en noir et blanc sont du premier; ceux en couleur, du second.

Adélard Potvin, le tambour-major de l'Harmonie de La Tuque mène la marche, suivi du directeur musical du groupe, Aubert Montgrain. Rue Commerciale, à la jonction des rues Scott et Tessier. À noter les deux portes en coin : à droite, celle de la cordonnerie Ducharme; à gauche, celle du photographe Léonce Côté. À l'arrière-plan, l'enseigne du garage d'Auguste Dubois, Dubois Motor Sales.

Le traditionnel petit Saint-Jean-Baptiste, patron des Canadiens français, personnifié par Jules Morisette. Rue Saint-Joseph à la hauteur de l'édifice fédéral devenu l'hôtel de ville. Les deux feuilles du panneau latéral seraient-elles déjà une représentation artistique de la douce «marie-jeanne» ?


Représentation de la première église de bois de Saint-Zéphirin.

Chaises capitaine pour pionniers capiteux !

Char des Chevaliers de Colomb, rue Commerciale, passé Scott.

Le petit Jean-Baptiste de 1959, revêtu d'une peau de mouton.

Des Cadets de l'Air, à la fin du défilé, rue Desbiens, au parc Saint-François, le premier parc de la ville. À gauche, l'école Champagnat.Au centre, un orme centenaire, parasol pour les bêtes du troupeau en pacage.

L'Harmonie de La Tuque arrive au stade de baseball de la rue Desbiens.Au fond, la piste de ski, qui a remplacé la toute première, située sur l'avenue On the Bank, devenue Beckler.

À

Les zouaves pontificaux, rue Desbiens.

Cadets de l'air, rue Desbiens.

Défricheurs au temps du sciotte et de la hache. J'ai souvenance d'un des grands portageux de la baie d'Hudson nommé Thomas Lahache.

Hommage aux pionniers. Camion et fardier fournis par Dubois Construction.

Le tambour-major de l'Harmonie, Adélard Potvin.

Plusieurs Latukois se reconnaîtront sur cette photo de l'Harmonie défilant rue Saint-Joseph, devant l'école Centrale.

Le traditionnel petit Saint-Jean-Baptiste, patron des Canadiens français.Le char du club des 4H : honneur, honnêteté, humanité, habileté.

On célébrait encore certains héros plus ou moins mythiques de notre histoire dans ces années 1950.

Char commandité par la Coopérative de La Tuque.

«Le P'tit Train du Nord» : un salut à Félix Leclerc...


Le défilé s'arrêtait au pars St-François, rue Desbiens. Une foule nombreuse s'est massée dans les gradins du stade de baseball, dans l'Attente des chars et des groupes de participants.

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Je remercie Roland Boudrault, qui fut clarinettiste au sein de l’Harmonie, de m’avoir fourni l‘identité des musiciens de cette photo. Cliquez sur la photo pour l'agrandir.

Germain Guillemette; 2. Robert Tousignant; 3. Julien Dion; 4. Georges-Aimé Rouillard; 5. Roger Letendre; 6. Gilles Vaillantcourt; 7. Denis Lafontaine; 8. Gérard Fecteau; 9. Serge Peach; 10. Mario Paradis; 11. André Lafontaine.

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Éphémérides sur l’Harmonie de La Tuque

Le 12 janvier 1935, la Mechanic's Band devient l'Harmonie de La Tuque.

La Mechanic's Band de La Tuque
The Brown Bulletin
(Berlin, New Hampshire), octobre 1930. Archives d'Hervé Tremblay.

Le 8 février 1937, l'Harmonie de La Tuque présente une pièce de théâtre intitulée «L'enfant maudit».

Le 2 mai 1953, le hockeyeur Maurice Richard louange la ville de La Tuque et son Harmonie dans l’hebdomadaire montréalais Samedi-Dimanche.


Paul-Émile Bourassa, un ancien de l'Harmonie, a fait paraître un essai sur le groupe musical : Mémoires de l'Harmonie de la Tuque (Shawinigan-Sud, 1997).


Extrait de l'article de Michel Cloutier (Le Nouvelliste, 18 mai 2002), intitulé «Sortez les fanfares ! »


L'HARMONIE DE LA TUQUE

« Passionné, Paul-Émile Bourassa se fabrique tôt un idéal. "Je courrais les fanfares à 11 ans. J'avais la musique dans le sang. Quand elles paradaient, je partais avec et je me ramassais à La Tuque, mes parents me cherchaient, ne savaient plus où j'étais! Moi, j'étais derrière la fanfare, je la suivais au pas!" Devenu clarinettiste dans cette formation, il se retrouve aujourd'hui ambassadeur de l'Union musicale de Shawinigan. Auteur en 1997 de l'ouvrage Mémoires de l'Harmonie de La Tuque, le voilà archiviste et historien, plongé à écrire les 75 ans de l'Union musicale de Shawinigan... toujours avec sa clarinette.

L'Harmonie de La Tuque et les zouaves ont des affinités électives: ils paradent ensemble aux fêtes religieuses. Joueurs de tours nocturnes, certains zouaves profitent du conventum des Piles pour couper les cordes des tentes des musiciens. "On se ramasse en pleine noirceur la tente sur la tête!", rigole Paul-Émile Bourassa. »

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De bien drôles de pionniers, à croire que la ville remonterait au Régime français.

[Date inconnue : année 1940 ?]

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