Une page de l’album du cinquantenaire de l’arrivée des maristes à La Tuque illustre quelques-uns des édifices où se sont donnés les cours primaires et secondaires réservés à la clientèle masculine de la ville. On peut ainsi découvrir les différents développements de l’école de la rue Commerciale, devenue le boulevard Ducharme, institution souvent appelée «collège».
L’édifice qui a accueilli les frères maristes à leur arrivée, au début de 1911, fut construit à partie du 2 mai 1910 et a d’abord hébergé les services de la première municipalité du VILLAGE DE LA TUQUE. Ce fut en quelque sorte le premier hôtel de ville.
Située à l’angle des rues Saint-Zéphirin et Commerciale, puis vendue à R. A. Bartlett et Herman Martinson, pour la somme de 2670,61 $ (1), elle fut convertie en orphelinat qui porta le nom de Sacré-Coeur. Une allonge fut construite et on y installa six salles de bains. On a creusé une cave pour y installer une fournaise à air chaud et on ajouta une galerie à l’avant. Pendant un certain temps, elle servit de logis aux entrepreneurs chargés de la construction de l'école Saint-Zéphirin.
Onésime Dallaire, maire de 1955 à 1961, et Aldori Dupont, greffier de la ville de 1939 à 1962 environ, ont fréquenté cette première école.
De nos jours, des maisons jumelles occupent le lot.
Entreprise en 1912, la construction d’un «collège» fut achevée l’année suivante et, le premier avril 1913, les maristes s’y installaient.
1924
À défaut de drapeau québécois, c'est celui de la
France qui flotte au dessus du «collège» Saint Zéphirin.
Le nombre d’élèves augmente et une aile vient doubler la superficie de l’école.
On ajoute à l’édifice une autre annexe, qu’on nomme «École industrielle».
Il s'y donnait des cours de bois et de fer depuis 1927. Micheline Raîche Roy a posté dans le site I COME FROM LA TUQUE une rare photo de 1929 présentant les premiers diplômés de cette école, curieusement chapeautée par une «municipalité scolaire», dont les commissaires étaient Lucien Ringuette, Édouard Belleau, D. Dufour et Ed. Tremblay, et le président, Donat-Émile Hardy.
Le personnel de l’école : Jean-Michel, directeur, Charles-Borromée, assistant-directeur, et Alphonse Roy, secrétaire-trésorier; les professeurs Paul-Émile Malo, menuiserie, A. Couture, ajustage. Les élèves étaient E. Bolduc, L. Hudon, C. Adams, le président de la promotion, J. Crête, vice-président, L. Lamontagne et O. Duchesneau. Source : archives de Micheline Raîche Roy.
L'édifice a été le sujet de quelques cartes postales. Celle-ci remonte à 1940 et fut produite par «Barré Éditeur».
1951
Un autre agrandissement vient augmenter la superficie de l’école. Il comprend entre autres une salle de musique.
Cette photo que m’a envoyée Dave Tafel, le fils d’Alton Tafel, gérant de l’usine de la C.I.P., date de juin 1956. On y aperçoit le mur nord de l’école Saint-Zéphirin. En agrandissant la photo, on note un détail intéressant : au centre, entre le haut du plateau et le terrain de golf, quelques vestiges du long escalier qui, depuis la rue Commerciale, devenue le boulevard Ducharme, à la hauteur de la rue Lacroix, menait tout au bas. Pendant longtemps, des résidants empruntaient un sentier de travers qui partait du bas de la côte de l’hôpital et aboutissait dans la cour de l’école. Archives de Dave Tafel.
Construction d’une nouvelle école secondaire baptisée Champagnat. Elle prendra plus tard le nom de Félix-Leclerc.
1962
Un incendie détruit une partie de l’école. Une fois la reconstruction effectuée, on décide de donner le nom d’Eugène-Corbeil à l’institution.
Annonce tirée de l’Album souvenir du cinquantenaire des frères maristes. La Tuque. Une pièce d’histoire en elle-même.
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(1) [1] Précisions tirées de l’ouvrage de Françoise Bordeleau, Les 75 ans de la paroissse Saint-Zéphirin. La Tuque. 1912-1987. [Shawinigan, Publicité Pâquet, 1987).
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