L’escadron 646 CASTOR des cadets de l’air :
plus d’un demi-siècle de présence à La Tuque
/// === ///
Le 19 juillet dernier, un groupe de jeunes cadets et cadettes partaient pour Bagotville pour le camp d’été annuel, poursuivant une tradition qui remonte à 1958, quand de jeunes Latuquois passèrent une quinzaine de jours à Clinton, en Ontario.
Le premier camp d’été de l’escadron 646 CASTOR, à Clinton, en Ontario.
Debout : Gaston Fortin, Lloyd Tarrant, Georges Hardy, Louis Lejeune, instructeur, Wayne Olsen, Keith Gorham, Réjean Berman, René Haché.
À l’avant : Michel Veillette, Keith Gorham, Don Tedstone, Gérald Bellavance, Guy Veillette, Jacques Dufour, Marcel Tousignant, Richard Riverin
Photo aimablement fournie par Keith Gorham
/// === ///
L’idée d’implanter un groupe de cadets à La Tuque avait germé dans l’esprit des membres de l’Association des anciens de l’Aviation canadienne, dès novembre 1955.
J’ai trouvé dans quelques extraits de la presse de l’époque des éléments de la chronologie des premières années du mouvement à La Tuque.
William A. Bishop, alors président de l’Association des anciens de l’Aviation, aile de La Tuque, est invité à se rendre à Montréal pour en apprendre sur le mouvement des Cadets de l’Air.
Été 1957
L’escadron est établi et on entreprend de recruter des cadets.
À l’occasion de la présentation des participants à la 24e Classique internationale de canots et de la pesée de leur embarcation, le maire de l’époque, Onésime Dallaire, reçoit à l’hôtel de ville les trois candidates au titre de «Reine des Cadets de l’air», : Jacqueline Bouchard, Jeannine Desjardins et Jacqueline Roy. Les trois jeunes filles participent ensuite à un concert de l’Harmonie de LT et y font valoir leur talent de chanteuse.
3 novembre
Au cours d’une soirée dansante, on annonçait que 47 membres avaient été recrutés, et on y dévoile le nom de la reine élue : Jacqueline Roy, fille d’Oscar Roy.
Les premiers officiers dirigeants de l’escadron étaient Claude Panneton, le commandant, assisté de A. W. Bishop et de Jean-Claude Houle. La formation des cadets était assurée par deux instructeurs civils : Jacques Bélanger et Louis Lejeune.
3 mai 1958
La première inspection du groupe, tenue dans la cour de l’école Saint-Zéphirin, impressionne vivement les gens de l’ARC et les gens venus y assister, dont le président de l’Association RCAFA locale, Joseph Tardif.
Le lendemain, mœurs de l'époque, les jeunes gens font un pèlerinage au Cap-de-la-Madeleine. Le voyage est complété par une visite de la base de radar de Trois-Rivières.
L’escadron remplit ce qui fut sans doute l’une de ses premières «fonctions» officielles. Ses membres forment une haie d’honneur lors de l’inauguration de l’édifice fédéral, rue Saint-Joseph, qui hébergeait alors le bureau de poste et le centre de main d’œuvre. La cérémonie est présidée par le ministre de la Défense d’alors, et le maire Dallaire, tout juste réélu par acclamation.
L’édifice de la rue Saint-Joseph, devenu l’hôtel de ville, fut bâti au coût de 936959,58 $ !
12 juin 1958
L’escadron des cadets du Cap-de-la-Madeleine est de passage à La Tuque pour participer à un défilé avec les gars de La Tuque et les membres de l’Harmonie.
1er juillet
En compagnie de l’Harmonie de La Tuque, les cadets participent à un défilé dans le cadre du lancement de la troisième exposition commerciale organisée par la filiale locale de la Légion canadienne.
3 mai 1959
Deuxième inspection des cadets, à l'aéroport de La Tuque.
L’excellence des membres de l’escadron Castor leur a valu le trophée Montcalm, deux années de suite. Sur la photo, le commandant du groupe, Claude Panneton reçoit le trophée. À droite, Herbie Monahan, de l'Aile 312 des anciens de l'Aviation et président du comité civil des Cadets.
1960
Juin 1961
Photo aimablement fournie par Pierre Cantin.
28 avril 1962
26 mai 1962
20 décembre 1964
Soirée dansante organisée par les Cadets. C'est également l'occasion d'annoncer la promotion de trois d'entre eux : Ronnie Ouellette, Guy Beaulieu et Jeannot Cayer. Les officiers sont Émile Cantin, Claude Panneton et Camille Danis.
30 et 31 mai 1965
Camp d'été 1965.
Les officiers accompagnateurs : Roger Lapointe , alors vicaire à la paroisse Saint-Zéphirin dont il sera nommé curé en août 1983, et Émile Cantin. Archives de Jean Cantin
Camp annuel à Saint-Jean-d'Iberville. Officiers accompagnateurs : Émile Cantin, Georges Dion et Jacques Lavoie. Archives de Jean Cantin
Été 1969
Saint-Jean-d'Iberville. Émile Cantin et Georges Dion accompagnaient les cadets. Archives de Jean Cantin
Inspection annuelle dans la cour de l'école Eugène-Corbeil, boulevard Ducharme.
Deuxième de la gauche, le conseiller municipal Marcel Roy; le curé Louis Caron, Odin Olsen, du comité civil des Cadets et l'adjudant Émile Cantin. Archives de Jean Cantin
Camp d'été à Bagotville. Les officiers : Georges Dion et Émile Cantin.
Archives de Jean Cantin
/// === ///
L’intendance ou la gestion du groupe
Parmi les nombreux Latuquois qui, depuis 1958, ont contribué à encadrer les activités des jeunes cadets, il y eut Émile Cantin, dont deux des fils, Robert et Jean, ont été des cadets.
Il a consacré plus d’une dizaine d’années de ses loisirs à s’occuper de l’administration des finances de l’escadron et de l’organisation de ses activités, en plus d'accompagner les cadets à plusieurs camps d'été. Photos : Jean Cantin
/// === ///
GALERIE DE CADETS
Robert Cantin, à un camp d’été à Saint-Jean-d’Iberville. Vers 1961.
Jean Cantin pose, coiffé de la caquette d’officier de son père, Émile.
Même un artiste comme Jacques Doré**, l’instigateur de la boîte à chansons LA CAYUTE en 1965, a tâté, mais très, très brièvement de la vie ans les «forces», après avoir fait partie des Castors. Saint-Jean-d’Iberville, vers 1962.
/// === ///
Le carnet de gauche contient le nom et le numéro de téléphone des jeunes Latuquois qui participèrent au premier camp d'été de l'escadron, à Clinton, en Ontario.
La reliure à anneaux de droite faisait office de répertoire des noms de tous les cadets du groupe.
Quelques-uns des cadets de La Tuque qui participèrent au camp d'été de 1958.
À noter la graphie fautive de la rue Castelneau !
L'Aviation royale du Canada fournissait ce petit carnet de notes, à feuilles lignées, aux orienteurs des écoles secondaires, dans l'espoir d'attirer dans ses rangs des candidats. Fin des années 1960.
/// === ///
Trois incidents reliés à l'aviation militaire et d'intérêt pour La Tuque
pendant la Seconde Guerre mondiale.
Fin octobre 1943On est à la recherche d'un bombardier Consolidated B-24 Liberator, transformé en transport, avec, à son bord 24 passagers qui s'est écrasé le 19 octobre, quelque part au nord de La Tuque.
18 novembre 1943
Un bombardier bimoteur Anson de l'ARC fait un atterrissage forcé dans le champ d'un certain G. Hansen, sur le plateau qui est de nos jours le quartier Bel-Air, appelé à l'époque «The Flats» (les plaines). L'appareil est considérablement endommagé, mais les quatre membres d'équipe s'en sortent sans blessures.
Avril 1944
Décès de deux militaires apparentés à des résidants de La Tuque.
Un témoignage récent d’un Latuquois sur les Cadets de l’air.
Celui de Luc Abel : http://luc1990.skyrock.com/
** Jacques «Coco» Doré. Peintre et sculpteur, il a exposé autant dans son patelin natal que sur trois autres continents. Je reparlerai de cette carrière artistique.