lundi 26 octobre 2009

Mai 1959 : branle-bas à Champagnat

Les albums scolaires sont très souvent des mines de renseignements pour l’histoire locale et régionale. À des décennies de distance, un demi-siècle dans le cas présent, ils permettent de rappeler des événements et d’identifier des gens.

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Je vais puiser dans l’Album souvenir du cinquantenaire des frères maristes La Tuque, la matière de quelques épisodes de mon blogue.

Les photos proviennent de cette publication.

En mai 1959, l’inspection des cadets de l’Armée à l’école secondaire Champagnat a été faite par le major général John M. Rockingham, le commandant de la région militaire de Québec, de 1957 à 1961, un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée.

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La revue des troupes : Rockingham reçoit le salut des cadets.

De gauche à droite, excluant les militaires : Louis-Abel, le directeur de l’école, Raymond Arseneault, président de la commission scolaire, Romulus Ducharme, député unioniste de Laviolette, Louis Caron, curé de Saint-Zéphirin.

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Rockingham signe le livre d’or de la ville.

Lionel-Albert, Arseneault, Ducharme, le maire Onésime Dallaire, le policier Lionel Fortin, Georges Dion, Carmel Paquin, Roger Mulligan, de L’Écho de La Tuque, Louis-Abel.

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Le dîner de gala

Rockingham et Louis-Abel s’adressent aux élèves de Champagnat.

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Jean Desjardins, lieutenant de marine, premier ancien de Champagnat à être diplômé du Collège militaire de Kingston, en compagnie d'Onésime Dallaire et de John Rockingham.

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mercredi 21 octobre 2009

ONZE PHOTOS CENTENAIRES

En juin 1926, le Brown Bulletin proposait un article de Wesley E. Creighton, qui a habité rue St-Maurice, qui décrivait brièvement les lieux au moment où les Brown décidaient d’installer une pulperie à La Tuque. Le texte était accompagné de 11 photos, inédites, qui, selon l’auteur, avaient été prises en 1909. Elles sont donc plus que centenaires.

En cliquant sur l'illustration qui suit, on obtient un agrandissement de la page.

J’ai simplement traduit son texte et les légendes de ses photos. On constatera que, tout comme Félix Leclerc, dans son livre, Pieds nus dans l’aube, le rédacteur, il semble avoir mélangé les points cardinaux.

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Réminiscences de La Tuque en 1909 – Quand la

Brown Corporation est apparue sur la scène

« En 1909, la Brown Corporation entreprit des travaux de construction à La Tuque et ce qui auparavant était un petit village, qu’on aurait pu appeler un simple campement, devint un théâtre animé.

Avant l’arrivée du chemin de fer, c’était un lieu difficile d’accès. On y aboutissait soit à cheval, en empruntant une piste, soit en remontant la Saint-Maurice en canot, depuis les Grandes Piles.

À l’époque, la ville était située sur ce qui est maintenant connu sous le nom ‘Les Plaines‘, dont la moitié a disparu. L’hôtel et les autres maisons, le long de la rivière, avaient été déplacées ou avaient glissé dans le cours d’eau à cause des changements du courant qui ont provoqué l’érosion des hauts bancs de sable (1).

En 1910, pour se rendre dans ce village, il fallait prendre le train à la jonction de La Tuque, sur la ligne du Canadian Northern Railway, puis parcourir une quarantaine de milles à bord d’un train qui servait aux opérations de construction de la vieille compagnie Lake St. John Railway. Un horaire plutôt irrégulier. Apparemment, les trains ne roulaient que pour accommoder la Brown Corporation, quand celle-ci avait besoin de matériaux de construction, ou les entrepreneurs chargés de mettre en place le chemin de fer, McDonald et O’Brien.

En bas, l’endroit appelé le «No 4», ne comptait que six maisons ! La partie Est de l’actuelle ville, de l’autre côté des voies du Canadien National, le village, ne comprenait qu’une seule maison et un petit moulin à scie, de l’autre coté du lac, et au Sud-Est il avait quelque six cabanes.

Vaches et chevaux erraient dans les rues et trouvaient à brouter tout aussi bien que dans les champs. Des lièvres se pointaient dans les cours et on n’avait pas à parcourir de dix à douze milles pour attraper du poisson, comme c’est le cas aujourd’hui.

L’éclairage à l’électricité était réduite à son minimum : un simple poteau, ici et là, éclairait la place. Les photos disposées ici furent prises au moment où la Quebec and St. Maurice Industrial Co. (Brown Corporation) lança ses opérations ici. »

- Wesley E. Creighton

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(1) Les glissements de terrain à la hauteur du quartier Bel-Air ont été documentés à maintes reprises par les ministères concernés.

La Tuque, 1949. Des ouvriers quittent le time office après avoir poinçonné leur carte de présences.

Source: site Internet Beyond Brown Paper.

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Un document qui aurait trouvé sa place à la page sur la rue Tessier. Un laissez-passer du Quebec and Lake St. John Railway, délivré en 1903 à un médecin, Robert Bell, grand patron de la Geological Survey of Canada.

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1.

samedi 10 octobre 2009

LA TUQUE – 1920

Quelques échos de l’usine

de la BROWN CORPORATION et de la ville

Je retourne aux numéros de 1920 du Brown Bulletin, qui s’améliore. Il y a plus d’articles qui m’intéressent comme Latuquois. J’en reproduis deux ici, même s’ils sont en anglais.

En janvier, à la une, un travailleur rend hommage au fondateur de la Berlin Mills Co., en 1852, William Wentworth Brown (photo). Il est l’instigateur du souper de l’Action de grâces pour les employés qui, à cette occasion, reçoivent chacun une dinde.

Vue de la rue Saint-Joseph en direction de l’ouest, vers 1920. À gauche, on reconnaît la façade de la Banque nationale; au fond, à l’angle de la rue Tessier, une maison à étage qui sera déplacée, je croirais, lors de la préparation de la rue menant au Club. À droite, la première église. Carte postale du photographe L. Côté.

Pour ce qui touche à la vie politique de la ville, la nouvelle la plus importante est l’annonce que les services municipaux seront placés sous la responsabilité d’un gérant dont le choix devra être approuvé par le conseil de la ville et la Brown. Le salaire de ce nouveau fonctionnaire sera assuré par la compagnie.

Au plan scolaire, un document dactylographié de l’ancien greffier de la municipalité, Aldori Dupont [1], signale que trois écoles primaires, Saint-François, Saint-Michel et Desbiens, seront construites à partir d’un plan unique.

Une nouvelle d’importance, celle d’un gros projet de construction : le Brown Community Club, qui a fait l’objet de l’une de mes chroniques précédentes.

Dans le domaine des sports, une véritable fièvre du hockey se déclare.

Il en coûte 5 dollars pour avoir accès à la patinoire pendant la saison hivernale.

TBB, janvier 1920.

On parle beaucoup de ce sport pendant l’année. En janvier, le correspondant latuquois du Bulletin propose aux gens de Berlin de former une équipe et leur lance un défi. Il ajoute qu’ils seront sûrement intéressés par les prouesses d’une équipe féminine qui a été mise sur pied ici. Le hockey féminin existait en effet depuis quelques années à La Tuque. Une photo d’équipe datant des années 1920 ou 1930 a déjà fait la couverture d’un magazine.

TBB, février 1920.

À l’usine, des employés forment le club NIBROC, du nom, prononcé à l’envers, de l’inventeur (W. E. Corbin) d’une sorte de papier kraft, breveté par la Brown Company. L’un des produits dérivés deviendra célèbre : la serviette en papier, la Nibroc Paper Towel. Le gérant et le secrétaire-trésorier de l’équipe est Thomas Cleland, comptable, le gérant adjoint, Léo Côté, et le capitaine, Oscar Dicaire [2].

TBB, mars 1920.

FÉVRIER

À la fin du mois, l’équipe de Berlin s’amène à La Tuque. Le 29, elle remporte la partie. En mars, les Latuquois lessiveront leurs adversaires 5 à 0 à Berlin. Durant ce voyage, les joueurs du capitaine Dicaire affrontent des équipes bien organisées, dont les Crimson Ramblers de l’université Yale. On trouve des comptes-rendus de ces rencontres dans des quotidiens américains aussi importants que le New York Times.

NY Times, 1er mars 1920.

À Portland et à Lewiston (au Bates College), dans le Maine, et à Sherbrooke, le NIBROC remporte les trois joutes. Mais à Berlin, au New Hampshire, elle perd 3 à 2 contre les employés des usines de la Brown. Selon le reporter du Bulletin, les Latuquois auraient expliqué leur défaite par la chaleur : il ne faisait que 25 degrés sous zéro.

Fait intéressant, la majorité des joueurs de l’équipe de Berlin sont d’origine canadienne-française : L. Beaudoin, C. Dubey (sans doute Dubé), L. Fleury, O. Grégoire, A. Morin et O, Montminy. Les deux autres patineurs sont G. Brown et H. T. Raeburn.

En février cette équipe de Berlin bat des hockeyeurs d’East-Angus, en Estrie, avant de venir battre de nouveau le NIBROC à La Tuque, le 29 février. Les Latuquois prendront leur revanche en blanchissant les Berlinois plus tard.

Des travaux sont en cours pour remplacer, aux pieds des chutes, l’ancienne centrale électrique par une plus puissante.

La «côte de l'hôpital», plusieurs fois retravaillée. Vue sur le club de golf vers 1920. Aujourd'hui, c'est la côte du Bel-Air.

MARS

Les membres du personnel cadre (staff) des établissements de la Brown se déclarent très heureux, et pour cause, ils reçoivent une augmentation de salaire de 20 %.

La fièvre du hockey sévit toujours. La une du Bulletin d’avril est consacrée en partie à la visite des Berlinois à La Tuque et occupe une autre pleine page. Dommage qu’on n’y donne que le nom de deux Latuquois seulement : Mongrain [3] et Lacroix.

TTB, mai 1920.

AVRIL

Décès subit de Herman Martinson, le surintendant général de l’usine dont le fils, Norman, sera longtemps le superviseur de la boiler house, le département de la vapeur et de la récupération d’aujourd’hui. Et tout récemment, Éric, le fils de ce dernier, perdait tragiquement la vie lors d’un accident de travail survenu dans cette même usine.

MAI

TTB, mai 1920.

Long article relatant l’évolution des divers établissements fondés par les Brown en 1852, depuis la production de bois d’œuvre en passant par la pâte à papier jusqu’à la fabrication de la Kream Krisp, un shortening, une graisse émulsifiable pour usage domestique, concurrente de la Crisco, employée par nos mères et grands-mères dans la confection de leur pâte à tarte. La graisse déclenchera une guerre de brevets, car les fabricants de la Crisco, Procter & Gamble, accuseront les Brown de leur avoir piqué leur invention [4].

TTB, mai 1920

Entrefilet sur le déménagement des archives de la Brown, dans un édifice qui fut d’abord occupé par le personnel berlinois de la St. Maurice and Quebec Industrial Co., nom de la Brown Corporation de 1908 à 1917.

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Une vue sur le Sud-Est, prise probablement du clocher de l’église. À l’avant-plan, la toiture de la Banque Nationale. On distingue la voie ferrée, les rues Saint-Antoine et Saint-Louis et la deuxième gare. Derrière celle-ci, l’hôtel Royal.

Photo de L. Côté. Postée de La Tuque à une demoiselle Annie Oliversen (?), à Saint-Paul, au Minnesota, le texte est rédigé dans une langue scandinave.

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JUIN

Amédée Paquin devient col blanc au «main office». Il avait été, en 1907, le premier maître de poste de la localité.

La Brown engage deux infirmières.

JUILLET

TTB, juillet 1920.

La construction du Community Club progresse. On a planté de nombreux arbres pour assurer de l’ombre le long du nouveau tracé de la rue. On s’attend à ce que l’édifice soit prêt à l’hiver.

Au début du mois, La Tuque reçoit de nombreux délégués venus participer à la rencontre annuelle de l’American Institute of Chemical Engineers. Ils sont arrivés à bord d’un train spécial. Les organisateurs sont Simmons Brown, le surintendant de l’usine, B. Bjornlund, William L. Gillman et Fred Gilman.

AOÛT

Un aperçu historique de la ville

L’article a paru dans l’édition du mois d’août. L’auteur y signale qu’on y entretient les rues, qu’il y a l’électricité, le téléphone, un système moderne d’aqueduc et d’égouts. La ville compte un bon cinéma, de bonnes écoles, des églises et un hôpital, bref tout ce qu’une cité moderne possède.

SEPTEMBRE

Le chef de police de La Tuque, Alfred Auclair, pourrait bien demander à un employé de la Brown, venu de Berlin, de témoigner dans un cas d’accident causé par un excès de vitesse d’une voiture de la compagnie.

Les travaux de construction du bureau de pointage (le time office) et du Community Club vont bon train. Les jeunes qui s’adonnent à la danse attendent avec impatience l’ouverture de la grande salle du Club.

Une équipe de baseball des employés de l’usine de La Tuque a gagné trois de ses quatre joutes contre les Athletics de Berlin.

Vue de l’usine de la Brown, en direction du

Nord-Est, vers 1920.

OCTOBRE

J. B. Morneau et Alec (Alexandre) Martel font partie des administrateurs du programme de la Brown Company Relief Association, le régime d’assurance des employés.

TTB, octobre 1920

Il y a pénurie de main d’œuvre à la sorting gap, la section de triage des billes. On manque aussi de matériaux de construction, en particulier de fer, et il n’y a pas assez de maisons.

Le Club ne sera pas prêt pour l’hiver.

Les responsables du hockey latuquois, dont Bill Gilman, le gérant de la patinoire, aimeraient voir la création d’une ligue formée d’équipes de la vallée de la Saint-Maurice. Ainsi apparaîtra la Quebec Provincial Hockey League qui aura des équipes à La Tuque, Grand-Mère et Trois-Rivières, entre autres, et un club de Québec, appelé les Voltigeurs. Les clubs sont majoritairement composés de francophones. La Tuque aura ensuite une équipe dans l’Association de hockey de l’Est du Canada, dans les années 1930.

The St. Maurice Valley Chronicle, 8 octobre 1920.

NOVEMBRE

Les 2 et 3 novembre, à Berlin, septième rencontre annuelle des responsables de la division forestière.

La liste des participants nous renseigne sur les localités où la Brown a un établissement et les gens qui en sont les responsables. Avec les années, on peut en arriver ça suivre la carrière des uns et des autres.

Sont venus du Québec J. A. et L. C. Allaire, H. B. Curran (Amqui); J. O. Arseneault , C. B. Bradley, R. E. Hartley, T. E. Mack (La Tuque); V. A. Beede, P. B. Keens (Rivière-du-Loup); W. J. Brady; S. Redmond (Saint-Georges); J. H. Carter (Sanmaur); J. S. Cassidy, Stanislas Labbé, J. A. Morency, E. W. Morissette (Trois-Pistoles); S. J. De Carteret, J. C. Corbett, Marcel Savard, . J. Smith, J. A. Taylor(Québec); Rock Lindsay, J. H. Pagé (Windigo); C. H. Mott (Rivière-Jaune); L. P. Jutras, J. A. Crawford (Lyster); Henri Pelletier (Saint-Raymond); E. J. Daley (Craigs Road); J. A. Dubé (Berlin); J. E. Robichaud (Rosaire).

Il y a eu des compétitions entre Américains et Canadiens, pas nécessairement des patrons ou des superviseurs, mais aussi des employés habiles dans diverses épreuves athlétiques. Au total, ce sont les Américains qui ont accumulé le plus de points mais, au concours de tir à la carabine, ce sont les employés venus du Québec qui ont gagné.

Collection d’outils forgés à la main

Dans le lot, il y a un marqueur de billots aux initiales Q. I. C. pour les pièces destinées à la St. Maurice & Quebec Industrial Co. de La Tuque..

DÉCEMBRE

Les employés rêvent de pouvoir profiter de l’équipement sportif du Community Club : gymnase, piscine, quilles, billard…

La nouvelle centrale électrique est en marche et la patinoire a été agrandie.

Aldori Dupont signale qu’on avait mis sur pied une nouvelle cimenterie : La Tuque Cement Brick.

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Des publicités soignées

En quelques occasions, la page de couverture arrière du Bulletin a fait la promotion de certains produits de la Brown. Entre autres, la «La Tuque Turpentine». À une époque, une gamme étendue de produits chimiques dans les pharmacies américaines, même de la térébenthine, qui entre dans la fabrication de médicaments de nos jours… Est-ce que ce serait le premier produit à exporter le nom de notre ville aux États-Unis ? Fort possible.TBB, juin 1920

TBB, juillet 1920

TBB, octobre 1920

Une autre mentionne les préoccupations écologiques de la compagnie, sa volonté de produire le moins de résidus possibles.

Ces pages sont agréablement illustrées par des œuvres du département des graphistes de la compagnie.

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[1]

A. Aldori Dupont, greffier, «Histoire de la ville de La Tuque, 1908-1962», La Tuque, 7 août 1962, 225 feuillets format légal, reliure cartonnée. Avant-propos de Lucien Filion, maire, et de Léo A. Archambault, gérant municipal. Depuis, cette intéressant et utile compilation de faits historiques a fait l’objet de plusieurs versions photocopiées.

[2] Contrat d’Oscar Dicaire, du La Tuque Hockey Club, de la Quebec Provincial Hockey League.

Le document, en vente sur Ebay, montre la signature de George Pabos McNaughton, un joueur de l’équipe, qui signe à titre de témoin.

Signature de George Pabos McNaughtton

Je n’arrive pas à déchiffrer la signature du président du club. Sur un autre contrat de 1921, celui de Stan Gillard, c’est Simmons Brown qui occupe ce poste. Brown libérera McNaughton la saison suivant, et celui-ci qui retournera alors à son ancien club, les Sons of Ireland, lequel, ironiquement, compte, cette année-là, environ 90% de francophones. Comme quoi Québécois et Irlandais sauront toujours faire bon ménage ici.

L’histoire sportive a retenu le nom de McNaughton, venu de la Gaspésie pour travailler à La Tuque, mais sans doute l’avait-on engagé pour ses talents sur la glace et «paqueter» une équipe, car George était un fameux buteur. Il a joué une seule partie dans la Ligue nationale, pour les Bulldogs de Québec, sans doute le premier joueur de ce calibre à venir patiner pour une équipe latuquoise, les Warriors (peut-on y voir une inspiration amérindienne ?), lors de la saison 1920-1921 et une autre de Grand-Mère, l’année suivante. Tout de même impressionant de lire le nom d'une équipe de hockey latuquoise sur la fiche d'une «légende» du hockey !


[3]

Il s’agit sans doute de L. P. Mongrain, qui signe son nom sans «T».


Six contrats de l’équipe de La Tuque, de l’Association de hockey de l’Est du Canada / Eastern Canada Hockey Association, qui datent de décembre 1931, offerts par un vendeurs de Montréal, indiquent que le président de l’équipe est Wentworth Brown et c’est Geo. Braithwaite qui signe à titre de témoin. Les joueurs : Sam Lajoie, Willie Chartrand, Raoul Montgrain, Odilon Lajoie, P. Mongrain, G. B. Hannahan. Le président de cette ligue est J. Émile Dion.

[4]

Texte intéressant sur les archives photos de la Brown Corporation. J’y ai trouvé une allusion à La Cayute ! C’est un certain Victor Beaudoin qui, dès 1926, fut chargé de photographier tous les aspects des opérations de la Brown.

http://media.www.theclockonline.com/media/storage/paper569/news/2008/10/24/ArtsEntertainment/To.Infinity.And.Beyond.Brown.Paper-3503197.shtml

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Un dessin pas très correct

The Brown Bulletin, janvier 1920, p. 5.

Il y a une bonne dose de mépris dans cette caricature de G. Young, titrée «La fonction de commis, c’est du gâteau, mais…». Le fait de faire parler un jargon anglais à ces Canadiens français, présentés ici comme des quêteux, eux qui pourtant font de leur mieux pour se faire comprendre de ce commis unilingue anglais, montre bien comment certains ont pu percevoir les ouvriers : une main d’œuvre qui devait faire preuve de soumission et de dévouement envers des employeurs qui leur donnaient du travail et qui devait s’en trouver chanceuse !

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